DAVE DUMAY, Barbier
Nous avons le soucis de présenter un visage humain aux soins pour hommes. Ceci s’est manifesté dans notre sélection de modèles pour représenter notre marque. Nous voulions des gens de notre entourage: des gens avec un attrait esthétique qui s’exprime avec naturel, et qui est enrichi par leur parcours de vie.
On vous les présente ici à travers une série de courtes entrevues.
Voici Dave, barbier au parcours atypique, toujours en quête de perfectionnement.
Entrevue.
GROOM - En quelques mots, quel est ton parcours personnel/professionnel/académique?
Dave Dumay - Au cégep, je suis arrivé à l'évidence que je n’avais pas la patience de rester assis sur un banc d’école. Je coupais déjà les cheveux à l'âge de 15 ans pour le côté pratique de la chose: je n'aimais pas aller chez le barbier et c’était une façon de me faire un peu de sous.
À l’âge de 21 ans, je travaillais à temps partiel dans un salon de barbier et c’est là que j’ai commencé à prendre goût à cet art. Ce salon fut très formateur pour moi, les propriétaires m’ont donné la chance d’apprendre sur le terrain.
À l’âge de 28 ans, j’ai constaté un manque de finition et de versatilité dans mes coupes, j’ai donc décidé de quitter le salon de barbier pour aller travailler dans un salon de coiffure.
Entre temps, une amie coiffeuse m’a beaucoup aidé à perfectionner mon œil et mon coup de ciseau.
Bref, mon apprentissage s’est fait sur le terrain et tous les boulots que j’ai eus avant la coiffure me font apprécier mon métier plus que tout aujourd’hui.
G- En ce moment, quelles sont tes sources d’inspiration / passions / hobby?
DD- Mes hobbys sont le basketball et le snowboard. J’adore le sport parce que c’est une forme d’évasion qui permet de garder un équilibre entre la santé physique et mentale.
Je n’ai jamais vraiment eu d’autre passion autre que de bien vivre et bien manger, mais avec le temps, mon métier en est devenu une.
Autrement, la nature sera toujours une de mes plus grandes sources d’inspiration. Parallèlement, j’aime beaucoup puiser dans l’architecture pour le côté géométrique et les films « quétaines » des années 70, pour leurs coupes de cheveux lichées au gras de cochon. J’aime pouvoir m’en inspirer et les ajuster au goût du jour.
G- Quel est ton lien avec GROOM?
DD- J’ai rencontré Julien et Max [NDLR: les fondateurs de GROOM] il y a environ 6 ans grâce à l'événement « We the Barbers », qui fut un des premiers rassemblements autour de culture des barbiers à Montréal. Nous avons commencé à nous entraider pour promouvoir nos services respectifs. Les valeurs de GROOM ont beaucoup aidé à notre association: la culture d'entreprise met de l’avant le respect du client en voulant leur offrir les meilleurs produits possible, respectueux de l'environnement et de la santé des clients.
G- Est-ce que le « grooming » a une symbolique particulière selon toi? Si oui, quelle est-elle?
DD- Oui pour moi le grooming a une réelle signification. Je le vois comme la culture de soi, de comment se définir dans la société actuelle, et se redéfinir dans les différentes étapes de nos vies. C’est aussi une façon d’exprimer sa personnalité par la pilosité !
G-Quelques mots sur la masculinité? Que signifie ce concept en ce début de XXIe siècle?
DD- En toute honnêteté, je ne sais plus vraiment ce que veut dire la masculinité de nos jours.
Dans ma tête ça signifiait que l’homme doit être solide, fiable et fier pour aider et inspirer sa famille et son entourage. En vieillissant, j’ai compris que la femme a un rôle tout aussi important que l’homme dans la société. Je pense que si chacun de nous connaît ses forces et ses faiblesses et décide d’exceller de façon positive avec le côté qui lui convient le mieux, ça sera bénéfique pour la société d'aujourd'hui et de demain.
G- Y a-t-il des figures masculines qui ont été importantes dans ta vie ?
Plusieurs figures masculines ont déteint sur moi au courant de ma vie. Tout d’abord, mon père, Monélus Marius Dumay. Il m’a inculqué l’importance de bien travailler, et que le fait de se mêler de ses affaires ne voulait pas dire d'ignorer ceux dans le besoin.
Le rappeur Nas a été une source d'inspiration: ses paroles - inspirées de sa vie personnelle - m’ont fait comprendre qu'on peut apprendre des erreurs des autres sans avoir à les commettre soi-même.
Finalement: Lucky Luke, parce que je me suis toujours considéré comme un cowboy solitaire. Il ne se casse pas la tête et s’habille de la même façon à chaque jour. Et honnêtement, y a-t-il quelque chose de plus cool que d’arriver et de décamper sur le dos d’un cheval?
G- Mot de la fin: c’est le moment de sortir la citation inspirée, vas-y fort.
DD- Il faut vivre pour manger!